Jour 4 : Inishmore - Lettercraffoe Lake


Date : 06 - Sept. - 2009
Départ : Inishmore (Aran Islands)
Arrivée : Lettercraffoe Lake
Km : 88
Temps : 5h10
Le plus : 1ère nuit chez l'"habitant" !

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Le lendemain c'est le coq qui me réveille puis les vaches à défaut du réveil réglé sur 6h00 ! Bien sûr dehors c'est tout bouché et il pleuvote grave. Autant dire que je finis de tremper la tente dans son intégralité lors de son pliage !


L'église de l'île... sous la pluie !

Je pars donc visiter l'île qui à 7h00 du matin semble bien morte. Pas un chat dans la rue et sous cette pluie ils ne sont pas encouragés à sortir ! Je fais le tour des différents temples qui ne sont ni plus ni moins que des églises d'époque en ruine et des forts. Le fort Dun Aengus est de loin le plus impressionnant : construit sur le bord des falaises sud ouest de l'île il surplombe de 87m l'océan. C'est vraiment magnifique, un peu expo avec le vent qui souffle... comme dirait Pat Edlinger : "il y a du gaz" ! L'île est belle, mais sous un ciel bleu ca aurait été bien mieux !! C'est donc sans trop de regrets que je reprends le ferry vers la terre ferme (bien que l'Irlande soit une île !).


Le fort Dun Aengus

Une des pierres de l'époque celtique

C'est sur Inishmore que je croise le plus de cyclotouristes... et c'est avec l'un d'eux, Fabien, un français que j'embarque. Durant la traversée nous échangeons nos premières impressions (il a entrepris son voyage en même temps que moi, mais depuis Shannon), discutons de nos feuilles de routes respectives... il m'épate : il faut le dire, il est parti bien plus à l'arrache que moi : il a pris le vélo de sa mère sans prendre quoi que ce soit pour le réparer, pédale avec la selle en position basse,... une drôle d'allure ! Débarqués à Rosseveel, je lui propose d'aller boire une Guiness dans un pub. Nous en profiterons pour pic niquer. Nous rencontrons deux norvégiens qui eux font un tour organisé à vélo dans le Connemarra.


La vue depuis le phare d'Inishmore

Après cette halte au chaud et le ventre bien rempli chacun reprend sa route sous la tempête : grosse pluie, beaucoup de vent et une faible visibilité tellement le brouillard est épais. Je décide de partir pour Lettermollan. Un aller retour vers le bout de l'Irlande : pour atteindre ce bled vraiment perdu du Connemarra il est nécessaire de traverser trois îles reliées par des ponts. Ca semble être pour moi le bout du monde. Ma seule motivation était de voir ce qui pouvait bien y avoir au bout de la route...

Et la réponse est : une église, un port et des cottages ! Avec les conditions vraiment pourries j'en bave beaucoup. C'est donc dans l'église que je me réfugie pour échapper à la pluie et au vent ! et c'est quand j'en ressors, 15mn plus tard, que je vois les Aran Islands ! 1/4 d'heure aura suffi pour que le temps s'améliore et que la tempête s'attenue ! Séance photo et je repars, cette fois le vent dans le dos ! Le retour me semble moins laborieux.


En direction de Lettermollan

C'est une fois de plus à Rosseveel que je décide de changer de programme pour le reste de la journée : j'avais initialement prévu de longer la côte jusqu'à Galway mais pour profiter un peu plus des paysages de l'intérieur je prends la direction de Oughterard, ville qui borde le Lough Corrib. La route devient alors vraiment désertique, plus personne et plus d'habitations : ca roule cependant bien et quand la pluie reprend vers 18h00 je commence à chercher un abri pour la nuit. Planter la tente dans les champs n'est pas envisageable : les sols sont marécageux et peu propices au bivouac. C'est donc sous l'abris de garage d'une galerie d'art que je décide de m'installer !


L'intérieur des terres, marécages à foison !

Une fois le vtt à l'abris je descends vers la propriété pour rencontrer les résidents et leur demander si je peux passer la nuit sous l'abris. Personne. Je prends donc les devants et installe un campement de fortune sous ce modeste toit. J'en profite pour étendre la tente complètement trempée, faire sécher les affaires de la journée... Alors que je suis en train de rédiger mon carnet de route après avoir avalé mon repas les propriétaires arrivent, sous la pluie dans la nuit à 21h30. J'essaie, dans un anglais approximatif d'exprimer ma demande et d'expliquer ma présence sous leur abris de garage. Coup de chance, lui est français, elle anglaise ! Je discute avec Jean-Pierre, entrepreneur et alpiniste qui s'empresse de m'offrir l'hospitalité pour la nuit. Bien qu'ils me proposent de venir dormir dans une de leurs chambres, je refuse pour passer la nuit à même le tapis de sol sur le béton. Nous convenons de se retrouver le lendemain matin pour boire un café ensemble. Cette rencontre confirme bien la réputation des Irlandais ou locaux : des habitants d'une grande gentillesse !


L'installation précaire sous l'abri de garage !

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