Présentation

Bonjour à tous,

Ce blog nouvellement créé est en cours de construction. L'objectif est d'y stocké un max d'information sur notre périple de 15 jours sur la côte ouest de l'Irlande.

On essaiera de mettre :
- des infos pratiques
- des infos concernant les étapes
- des photos
...

Bonne lecture

Carte du parcours

Attention !!! : La carte est en deux parties. Pour la visualiser entièrement agrandissez la.
En bas de la légende passez sur la seconde page pour voir la fin du parcours !!


Afficher Ireland sur une carte plus grande

Matos

Voici la liste du matériel que nous avions pris lors de notre périple.

Sans vouloir la jouer BUL nous avons pris le minimum tout en s'assurant d'être suffisament équipé pour faire face aux intempéries (le temps en Irlande reste incertain et la pluie et le vent sont toujours à prévoir) et imprévus. L'objectif étant d'être autonome à 100%, nous portions 25kg de bagages sur le porte vélo.

Le touriste et sa monture !!

--

** Matériel "vélo" **

VTT semi rigide, freins V-braque.
Porte bagage cyclo-randonnée (modèle 376 - charge utile 25kg)
Sacoches arrières MSX 100% waterproof (SLR 55)
Sacoche guidon : Oliv : sacoche étanche cyclo-randonnée / Tom : sacoche étanche MSX
Pneus : avant : typé vtt pour nous deux / arrière Schwalbe Marathon pour Oliv et typé vtt pour Tom.
2 bidons à eau
casque
gilet jaune
compteur
gants vtt (pas forcément nécessaires)
2 cales pieds
1 trousse de réparation

** Commentaires :

- La fourche avant sur le vtt rend la conduite plus confortable.
- Si comme Oliv vous n'avez pu acheter qu'un pneu Schwalbe Marathon, le mieux est de le mettre à l'arrière. En Irlande, peu de sentiers sont roulables, donc nous sommes obligés de passer par la route, l'utilisation de pneus semi-slims est alors conseillée. Par ailleurs, même si la majorité des routes sont en bon état, le revêtement peut laisser à désirer : il nous est arrivé d'avoir l'impression que le pneu collait à la route !!
- Pour l'eau, il est conseillé d'avoir 2,5L de contenance. Nous n'avons eu aucun problème à nous ravitailler en eau durant le voyage. Nous demandions à chaque fois dans les pubs s'il était possible de nous remplir la sacoche ou les bidons. L'Irlande est un pays gorgé d'eau mais à cause des élevages de moutons et vaches il n'est quasiment pas possible de la boire.
- Nous avons été très satisfait des sacoches MSX, effectivement 100% étanches. Leur contenance est suffisante. Des sacoches avant auraient été inutiles.
- Le porte bagage de cyclo-randonnée est vraiment bien. Il a bien tenu le poids du matos, nous n'avons pas eu besoin de les réparer. Le seul hic de ces porte-bagages est le nombre important de tailles de vis pour le montage : il faut pas moins de 3 clés allen.
- Nous avons pu comparer les deux sacoches de guidon : MSX et Cyclo-randonnée. Celle de MSX est mieux, plus robuste et mieux pensée. Elles sont toutes deux 100% étanches.

Mise à part les vêtements presque tout est présent sur cette photo !

--

** Matériel "bivouac" **

Tente 2 places Jamet Dolomite
Tapis de sol
Duvet chaud (confort à 5°C)
Bruleur à gaz et bonbonne de gaz
Couverts et popotes
Briquet
Opinel
Frontale
Sac à dos type raid avec poche à eau (1.5 - 2L)
Sac à vide décathlon
Couverture de survie
Plusieurs sangles pour accrocher la tente sur le porte bagage par exemple
1 trousse de réparation
Des sacs de congélations refermables ou sacs poubelle
Boussole et altimètre
Lunettes de soleil
Produit anti midges

** Ce qu'il aurait fallu emmener : une bache.

** Commentaires :

- la tente bien que de 2 places n'est pas suffisament grande pour permettre à deux personnes de dormir et d'entreposer les sacoches. Le fait d'avoir des sacoches 100% étanches nous a permis de laisser les sacoches à l'extérieur durant la nuit.
- la bache nous aurait permis de protéger les sacoches durant la nuit ou de s'assoir sur quelque chose de sec et éviter de se tremper lors du repas du soir.
- le sac à dos permet de pouvoir faire de la rando ou se balader quand on laisse le vélo quelque part.
- on trouve facilement des bonbonnes de gaz dans les villages sur la côte ouest.
- les midges sont des petits moustiques silencieux. N'ayant pas de produit au départ nous avons été contraints de manger dans la tente à plusieurs reprises pour échapper à leurs piqures.

Ici le reste du matos sortie pour un bref séchage !

--

** Matériel "vestimentaire" **

1 pantalon de pluie
1 veste légère respirante imperméable (avec ou sans membrane gore-tex)
2 polaires avec et sans manches
1 pull en laine
2 tee-shirts respirants manches courtes et manches longues
1 paires de chaussures type trail pour faire du vélo
1 paires de chaussures de rechange type sandales après grimpe
1 tee-shirt manches longues en coton pour la nuit et le soir
1 paires de collants longs chauds
1 cuissard avec poches
1 pantalon rando
1 short rando
3 paires de chaussettes
3 caleçons (2 pour rouler, 1 pour le soir)
1 bonnet
1 trousse à pharmacie
PQ et briquet : le briquet sert à bruler le PQ une fois utilisé : c'est une question de respect de l'environnement.

** Commentaires :

- avoir une paire de chaussures de rechange est pratique, surtout quand celles avec lesquelles ont fait du vélo sont trempées.
- il est important d'avoir une tenue pour rouler qui puisse être trempée et facilement séchable et une tenue pour le soir, sèche.
- la laine permet d'avoir un vêtement chaud qui soit toujours efficace même mouillé.

--

Cette liste ne se veut pas être exclusive mais présente le matériel qui peut s'avérer nécessaire pour voyager en Irlande.

Jour 5 : Lettercraffoe Lake - Kinuara (Co. Galway)



Date : 07 - Sept. - 2009
Départ : Lettercraffoe Lake
Arrivée : Kinuara - Co. Galway
Km : 110
Temps : 6h00
Le plus : 2ème nuit chez l'habitant, et cette fois au chaud !

--

Cette fois-ci ce sont les midges (que je découvre pour la première fois) qui me réveillent ! La première fois car ce matin il fait beau, le soleil me réchauffe et ces insectes en profitent pour sortir de la tourbe et sucer toute portion de viande fraiche qui se situe sur leur passage.

C'est donc dans un branle bas combat que je me décide de ranger fiça tout mon bordel : le déjeuner ca sera pour plus tard parce que là, ... j'en peux plus !! A deux doigts de craquer face aux attaques de ces pseudos moustiques je me réfugie chez mes hôtes !! Je retrouve Jean-Pierre qui est sous sa serre en train d'arroser ces plans de tomates. Une fois fini, nous partons prendre le café dans son salon. Nous faisons plus ample connaissance et il m'explique la situation économique actuelle de l'Irlande : ses explications et précisions sont enrichissantes et me permettent de comprendre pourquoi la vie est si chère en Irlande, pourquoi les Irlandais ont en apparence un niveau de vie si élevé, pourquoi je n'ai pas croisé une seule industrie... Notre discussion déviera sur les études, sur l'international et la mondialisation puis sur l'alpinisme et le voyage. Jean-Pierre a travaillé dans l'informatique à l'international, à créé 3 boites, est venu ici avec sa femme anglaise pour faire un B&B et finalement tous les deux ont transformé leur propriété en galerie d'art (passion de sa femme). Ils vivent dorénavant de cette activité !


Les quelques îlots présents sur le Lough Corrib

Vers 10h je reprends la route vers Oughterard, les lunettes de soleil pour la 1ère fois sur le nez ! Le temps restera au beau fixe le temps que je me perdes à l'approche du lac Lough Corrib !

C'est en suivant la nationale que je rejoins Galway. Je pic-nique au Eyre Square sous les nuages. J'ai la chance de discuter avec un cyclotouriste irlandais parti pour 3 jours. Je suis frappé par la proportion de jeunes dans cette ville : au moins 1/3 ! Bien que je n'ai pas très envie de visiter la ville (à grands espaces quand vous me tenez !!) je pars faire un circuit au travers des ruelles afin de découvrir les lieux touristiques de la cité.


Un beau pub de Galway

Avant de partir de Galway je passe faire des courses au LIDL ! Je fais le plein car la nourriture que l'on peut trouver dans les Spars locaux des petites villes est hors de prix. Ici c'est pas loin d'être 50% moins cher !


La cathédrale de Galway

En quittant la capitale du comté il se remet à pleuvoir : aussi fort que la veille ! Ça ne présage rien de bon ! Je suis rapidement entièrement trempé et vers 18h00 je tente un premier arrêt à Kinvarra dans le château où il y avait un abri. Mais je n'ai finalement pas le droit de rester dormir dessous, dommage ! Toujours sous la pluie je repars. J'ai un peu la haine car 1/2h plus tôt j'avais trouvé un abri dans une ancienne chapelle d'un cimetière... mais comme il n'était pas 18h00 j'avais décidé de continuer à rouler !


Et dire que j'ai failli dormir la dedans !!

Après le château je trouve une ferme avec un abri mais personne dans la propriété ! Nouvel échec, je repars. Je découvre un champ avec une tour et demande au voisinage s'il est possible que je plante ma tente : la réponse est à nouveau négative... personne n'a jamais fait cela avant ! On m'indique néanmoins la direction d'un camping... que je ne trouverai que le lendemain !!!


Un beau cottage !

C'est en me dirigeant vers le dit camping que je fais arrêter une voiture pour demander mon chemin. Le couple à l'intérieur du véhicule n'arrive pas à se décider sur la direction que je dois prendre... et le mari conclue la discussion en me proposant de venir dormir chez eux ! Ils ont une chambre d'amis disponible ! Je sais pas si c'était de la pitié face à mon état mais je n'ai pas hésité une seconde à répondre OUI !! Je suis reçu comme un prince ! La femme Anne me réchauffe le reste de nourriture qu'ils venaient de manger, j'ai la chance de pouvoir me doucher, de faire sécher mes vêtements et de boire une bière à leurs côtés autour du poêle ! Lui, Alan, est développeur informaticien. Il est aussi musicien : avec son groupe il a joué dans plusieurs pubs de renommée en Irlande et au Royaume Uni. A ses heures perdues il navigue sur son voilier. Elle est instit' pour des enfants en difficulté. Ils ont de la famille à Paris. Ils ont construit leur maison eux mêmes, tout en vivant dans un mobil-home ! Cette situation a duré 5 ans. Enfin ils ont deux filles, l'une, Louise, de 19 ans étudiant à la fac et Clare de 10 ans. Vraiment ce sont des gens d'une gentillesse incroyable !!!

Jour 4 : Inishmore - Lettercraffoe Lake


Date : 06 - Sept. - 2009
Départ : Inishmore (Aran Islands)
Arrivée : Lettercraffoe Lake
Km : 88
Temps : 5h10
Le plus : 1ère nuit chez l'"habitant" !

--

Le lendemain c'est le coq qui me réveille puis les vaches à défaut du réveil réglé sur 6h00 ! Bien sûr dehors c'est tout bouché et il pleuvote grave. Autant dire que je finis de tremper la tente dans son intégralité lors de son pliage !


L'église de l'île... sous la pluie !

Je pars donc visiter l'île qui à 7h00 du matin semble bien morte. Pas un chat dans la rue et sous cette pluie ils ne sont pas encouragés à sortir ! Je fais le tour des différents temples qui ne sont ni plus ni moins que des églises d'époque en ruine et des forts. Le fort Dun Aengus est de loin le plus impressionnant : construit sur le bord des falaises sud ouest de l'île il surplombe de 87m l'océan. C'est vraiment magnifique, un peu expo avec le vent qui souffle... comme dirait Pat Edlinger : "il y a du gaz" ! L'île est belle, mais sous un ciel bleu ca aurait été bien mieux !! C'est donc sans trop de regrets que je reprends le ferry vers la terre ferme (bien que l'Irlande soit une île !).


Le fort Dun Aengus

Une des pierres de l'époque celtique

C'est sur Inishmore que je croise le plus de cyclotouristes... et c'est avec l'un d'eux, Fabien, un français que j'embarque. Durant la traversée nous échangeons nos premières impressions (il a entrepris son voyage en même temps que moi, mais depuis Shannon), discutons de nos feuilles de routes respectives... il m'épate : il faut le dire, il est parti bien plus à l'arrache que moi : il a pris le vélo de sa mère sans prendre quoi que ce soit pour le réparer, pédale avec la selle en position basse,... une drôle d'allure ! Débarqués à Rosseveel, je lui propose d'aller boire une Guiness dans un pub. Nous en profiterons pour pic niquer. Nous rencontrons deux norvégiens qui eux font un tour organisé à vélo dans le Connemarra.


La vue depuis le phare d'Inishmore

Après cette halte au chaud et le ventre bien rempli chacun reprend sa route sous la tempête : grosse pluie, beaucoup de vent et une faible visibilité tellement le brouillard est épais. Je décide de partir pour Lettermollan. Un aller retour vers le bout de l'Irlande : pour atteindre ce bled vraiment perdu du Connemarra il est nécessaire de traverser trois îles reliées par des ponts. Ca semble être pour moi le bout du monde. Ma seule motivation était de voir ce qui pouvait bien y avoir au bout de la route...

Et la réponse est : une église, un port et des cottages ! Avec les conditions vraiment pourries j'en bave beaucoup. C'est donc dans l'église que je me réfugie pour échapper à la pluie et au vent ! et c'est quand j'en ressors, 15mn plus tard, que je vois les Aran Islands ! 1/4 d'heure aura suffi pour que le temps s'améliore et que la tempête s'attenue ! Séance photo et je repars, cette fois le vent dans le dos ! Le retour me semble moins laborieux.


En direction de Lettermollan

C'est une fois de plus à Rosseveel que je décide de changer de programme pour le reste de la journée : j'avais initialement prévu de longer la côte jusqu'à Galway mais pour profiter un peu plus des paysages de l'intérieur je prends la direction de Oughterard, ville qui borde le Lough Corrib. La route devient alors vraiment désertique, plus personne et plus d'habitations : ca roule cependant bien et quand la pluie reprend vers 18h00 je commence à chercher un abri pour la nuit. Planter la tente dans les champs n'est pas envisageable : les sols sont marécageux et peu propices au bivouac. C'est donc sous l'abris de garage d'une galerie d'art que je décide de m'installer !


L'intérieur des terres, marécages à foison !

Une fois le vtt à l'abris je descends vers la propriété pour rencontrer les résidents et leur demander si je peux passer la nuit sous l'abris. Personne. Je prends donc les devants et installe un campement de fortune sous ce modeste toit. J'en profite pour étendre la tente complètement trempée, faire sécher les affaires de la journée... Alors que je suis en train de rédiger mon carnet de route après avoir avalé mon repas les propriétaires arrivent, sous la pluie dans la nuit à 21h30. J'essaie, dans un anglais approximatif d'exprimer ma demande et d'expliquer ma présence sous leur abris de garage. Coup de chance, lui est français, elle anglaise ! Je discute avec Jean-Pierre, entrepreneur et alpiniste qui s'empresse de m'offrir l'hospitalité pour la nuit. Bien qu'ils me proposent de venir dormir dans une de leurs chambres, je refuse pour passer la nuit à même le tapis de sol sur le béton. Nous convenons de se retrouver le lendemain matin pour boire un café ensemble. Cette rencontre confirme bien la réputation des Irlandais ou locaux : des habitants d'une grande gentillesse !


L'installation précaire sous l'abri de garage !

Jour 3 : Murvey - Inishmore (Aran Islands)

Date : 05 - Sept. - 2009
Départ : Murvey
Arrivée : Inishmore (Aran Islands)
Km : 95
Temps : 4h50
Autres : Visite de l'île principale des Aran Islands : Inishmore

--

Hier, en allant me coucher...

C'est finalement entouré de vaches et veaux meuglant en concerto que je me réveille. Après le petit déjeuner je repasse par le camping, toujours pas de gardien : j'en profite donc pour me faire une petite toilette. Je recroise les belges de la veille étonnés de me voir ici !

Et ce matin en me réveillant !!!

Je prends la route, toujours en longeant la côte. Quelques gouttes de pluie de temps en temps mais toujours autant de vent. Je me dirige vers le Derryclare Lake dans l'intérieur des terres pour changer de paysage.

Une bien belle cabane de pêcheur !

Afin de m'abriter du vent qui souffle sur le Connemarra, je décide de manger derrière une salle de conférence qui semble désaffectée : bien que l'endroit ne semble pas idyllique il me permet d'avoir une vue sur la baie et d'être à l'abri du vent.


Lorsque j'arrive sur Rossaveel, après avoir guidé quelques irlandais tout en autant perdus que moi, il est 16h00. Le prochain ferry est à 18h30. Je me dis qu'il serait intéressant de passer la nuit sur Inishmore, j'opte donc pour l'achat d'un ticket aller-retour (25€ + 3€ pour le vélo). Avec un anglais qui part bosser sur l'île nous attendons le bateau tout en discutant.

Une fois le bateau arrivé, je déleste le vélo de ses sacoches pour le monter à bord puis 45mn de traversée s'en suivent. Arrivé sur l'île, il fait presque beau et il semblerait qu'il n'ait pas plu depuis longtemps. Malgré l'heure tardive (19h30) je commence à visiter la partie sud de l'île. Avoir un vélo est vraiment utile : l'île est étendue et il est donc plus pratique de prendre son vélo avec soi plutôt que d'en louer un sur place.

Vue sur le port d'Inishmore

Vers 21h00 je décide d'établir mon bivouac dans une prairie délimitée par des murs de pierres : c'est la spécifité des Aran Islands : lors de la grande famine qui a touché l'Irlande les anglais ont demandé aux irlandais de construire des murêts de pierres afin de leur donner du travail. Aujourd'hui ces murs servent à garder les troupeaux de bétails (vaches et moutons).

Après avoir monté la tente, la pluie commence à sévir et elle continuera toute la nuit. Je règle mon réveil sur 6h00 pour avoir le temps de visiter l'île avant de reprendre le ferry à 12h00.

Jour 2 : Killeen - Murvey (Co. Galway)



Date : 04 - Sept. - 2009
Départ : Killeen
Arrivée : Murvey
Km : 110.5
Temps : 6h00
Autres :

--

Obligé de mettre les boules kiès durant la nuit pour cause du vent violent faisant claquer la toile de tente, je n'entends pas le réveil sonné et émerge vers 8h15. Petit dèj rapide, et me voila en train de lutter pour replier correctement ma tente : avec le vent cela devient vite difficile et je suis obligé de mettre au point une technique de pliage un peu complexe mais surtout pas franchement efficace.


La route longeant le Lake Doo

Départ vers Leenaun (considéré comme l'unique fiord d'Irlande) dos à un vent à décorner les moutons locaux. La traversée de la vallée du Lake Doo est magnifique : la route sinueuse file, encaissée entre deux montagnes, vers le fiord plus au sud. Je rencontre quelques touristes en voiture, occupés à prendre de nombreuses photos. La route, bien entretenue, me permet de rouler sans trop de difficultées, le vent aidant à la réalisation de perfs kilométriques.


Pris en photo par des touristes, avec le Lake Doo en fond.

C'est malheureusement tout au fond du fiord que je dois prendre la route face à la mer : cette fois-ci et ce jusqu'à la fin de la journée le vent sera face à moi. J'attaque la route pour Renvyle en longeant les nombreux lacs dispersés parmis les petits plateaux montagneux du coin.


L'un des nombreux lacs que j'ai longé dans la journée.

Une fois la côte à nouveau atteinte, je me réjouis de pouvoir profiter de ces vues splendides : le paysage loin d'être monotone altèrne mer et lacs, champs et collines. Au bord d'un chemin je m'arrête faire une ceuillette de mûres : en Irlande, tous les bas côtés sont fournis de buissons fleuris et il n'est pas difficile de s'octroyer une pause ceuillette ! Je range les mûres fraichement ramassées dans un sac plastique puis dans la sacoche avant... et ce n'est qu'à Renvyle que je m'appercois que le jus des mûres s'est déversé dans ma sacoche ! Mon carnet de route est taché pour le reste du voyage ! Je mange entre 3 vaches, assis dans l'herbe grasse de la côte, le regard plongé dans l'infini de l'océan atlantique.


Vue depuis la zone de pic-nic

Micro sieste puis départ vers Letterfrack où je suis sensé trouver le Connemarra National Park. La route alternant montées et descentes les cuisses se font sentir : ca n'est pas une épreuve montagne mais pas loin ; ) . Le park n'est vraiment pas terrible : il n'est proposé aux touristes que quelques balades autour du visitor centre, alors que j'espérais trouver des circuits dans les Twelve Pins. Un peu déçu, je ne resterai que pour remplir mes bidons et ma poche à eau.

Bien qu'il était prévu que je m'arrête ici je continue ma journée et prends la direction de Clifden très joli village du Connemarra : facades des maisons colorées, pubs et commerces décorés, la rue principale est très typique de ce que l'on peut trouver en Irlande de l'Ouest. En dehors des villages les maisons, cottages et B&B sont très éparpillés. C'est déroutant : la moindre terre irlandaise semble être habitée alors même qu'elle se trouve loin de toutes commodités !


Ca doit faire longtemps qu'il a pas pris le large ce bateau de pêcheur !!

En descendant vers le sud du Connemarra je passe par Ballyconneely où je m'arrête pour boire une Guiness ! Je fais sécher ma veste dans la chaleur du pub : car le soleil matinal s'est transformé progressivement en un ciel bouché de nuages. La pluie se déverse sur moi toutes les heures pendant 10-15mn. Suffisament pour me tremper mais heureusement pas assez pour que la veste de pluie n'agisse plus : dans le laps de temps précédant une nouvelle averse j'ai le temps de sécher ! Finalement je vis très bien ce type de changement de temps : je m'attendais à bien pire.


Encore quelques maisons au toit de chôme !

Un peu saoul d'avoir bu 500ml de Guiness (pour 3€50) avec le ventre vide, je me dirige vers un camping qui est sensé se situer à 6km. Il m'en faudra 10km pour le rejoindre (certes mon compteur est un peu faussé comme je le remarquerai avec Thomas, mais quand même !!!).

Deux belges m'expliquent que le propio du camping n'est pas apparu aujourd'hui et qu'il ne semble pas y avoir de problèmes à ce que je monte ma tente ici... malgré un panneau interdisant les tentes sur le terrain. Comme les douches sont payantes et nécessitent un jeton je décide d'aller poser ma tente un peu plus loin : en effet le seul intérêt du camping est pour moi de profiter des sanitaires pour me doucher et être un peu propre !!


Une fois de plus bivouac avec vue sur l'océan !!

Le camping est situé à l'entrée d'une péninsule : une langue de terre pénètre la mer, deux plages de sable s'étendent de chaque coté. C'est en bout de plage, dans le creux d'une dune, que je pose le bivouac pour la nuit.

Il est 22h00 quand je m'endors, cassé par la journée ! Ca restera l'une des plus longues (en kilométrage) journées.


Panoramique au coucher de soleil








Jour 1 : Dublin - Westport - Killeen (Co. Mayo)

Date : 03 - Sept. - 2009
Départ : Westport (en train depuis Dublin)
Arrivée : Killeen
Km : 31
Temps : 1h50
Autres : Ascension du Croagh Patrick (761m)

--

Après une nuit dans le Litton Lane Hostel à Dublin, je prends le train à 8h20 pour Westport. J'arrive bien 40mn avant ce qui me permet de réserver le ticket pour le vélo (8€). Après un petit déj dans le train et une fin de nuit, je me réveille à Westport, sous un ciel nuageux. Quelques éclaircies me permettent cependant de distinguer pour la première fois le soleil irlandais !

Je débarque tout mon matos du train, remonte les sacoches, puis la tente, puis l'abri de camp enroulé dans le tapis de sol et enfin le camelback sur le vélo, puis part à la recherche d'une bonbonne de gaz pour mon bruleur. Dans le centre ville de Westport, grâce aux indications d'un local je n'ai pas de mal à trouver du matos de rando. Je complète ainsi mon équipement avec une carte 1/250 000 à peine plus précise que la 1/300 000 d'IGN, des piles, un peu de nourriture... Concernant la nourriture je réalise que les boulangeries seront difficiles à trouver dans ce pays et que je suis bon pour me nourrir au pain de mie ! Va falloir s'y faire !

Westport avec le Croagh Patrick en fond

La roue avant ayant pas mal de jeu au niveau du moyeu (je ne l'avais pas remarqué avant de partir), je fais ma première halte technique, à coté du port de Westport. Une bille des roulements semble être foutue, donc je bidouille pour resserrer les contre-écrous sans bloquer le moyeu... J'ai pas encore fait 15 bornes que j'ai déjà un problème mécanique : ca s'annonce bien pour la suite !!!

Je distingue au loin le Croagh Patrick, montagne symbolique irlandaise puisque c'est le lieu de pelerinage du patron de l'Irlande.

Ensuite je prends la direction de Murrisk, petit village d'où démarre l'ascension. Le vent, souvent voir de manière ininterrompue, souffle face à moi : autant dire qu'avec mon chargement l'aerodynamisme du cycliste en prend un coup ! J'ai parfois l'impression d'être collé au goudron tellement j'ai des difficultés à avancer à allure correcte !

La route est jolie : le fait d'avoir la mer à droite (je roule à gauche n'oubliez pas) est plaisant. A droite s'étend la campagne du comté de Mayo.

Arrivé au visitor center de Murrisk je demande s'il est possible de laisser sous surveillance mes bagages le temps que je fasse l'ascension. En effet elle n'est pas réalisable à vélo, à moins de vouloir porter le vélo sur 700m de dénivelé et d'être équipé d'un vtt enduro !! On me répond que la consigne est de 5€, mais que comme il faut compter pour l'ascension et la descente 3h30, qu'il est 14h30 et que ca ferme à 17h00, ils ne peuvent pas me garder les affaires. Je me démonte pas et avec leur permission, je cache mon vélo à l'arrière du visitor center. Comme ce sont principalement des pélerins qui viennent randonner, ils doivent forcément avoir un bon fond et donc je ne devrais pas me faire piquer du matos.

La montée vers le sommet.

Je pars donc serrein vers le sommet. La montée se fait à un bon rythme : je double tout le monde, les jeunes comme les moins jeunes. Le chemin n'est pas carrossable du tout. Beaucoup de pierres sur le sentier, il est nécessaire de slalomer. Après 48mn j'arrive en haut ! Autant dire que j'ai explosé le temps annoncé ! Je fais un tour de la chapelle qui a été batie au sommet du Croagh Patrick, partage un morceau de saucisson des Alpes avec deux irlandais et redescend. La vue depuis le sommet est vraiment magnifique : elle s'étend de la mer d'où semblent éclore un grand nombre de petites iles jusqu'à l'intérieur des terres et des Mweelrea Mountains. Je prends le temps de faire des photos à la descente, profite du paysage, cours sur les derniers mètres et récupère mon matos saint et sauf !

Au sommet, une chapelle a été construite !

Vue depuis le sommet

Je reprends ensuite la route, alors que 17h00 n'a pas encore sonné, en direction de l'ouest. Je ne sais pas trop où je vais me poser : je suis motivé pour rouler, il fait bon et je suis plutôt en forme.

Le campement avec le spot de Kite en fond

Vers 18h00 je décide de chercher un coin pour dormir. A Killeen je découvre un spot de Kitesurf sur un étang, en bord de mer. Sur l'étendue d'herbe grasse entourant l'étang je pose la tente : vue sur la mer bien sur pour profiter du coucher de soleil !! Je discute avec les riders, longe la plage est découvre un phoque mort décapité (le seul que je verrai de tout le voyage) puis pars préparer ma popote pour ce soir. A 21h30 extinction des feux.

Il est pas beau le ciel ?!! Belle vue depuis le bivouac !

Au fond, dans la brume, le Croagh Patrick